Aménagements éphémères

BLV

Le projet réinterprète l’élément le plus caractéristique du mobilier urbain : le banc. Il est décliné sous une forme simple et linéaire, offerte aux utilisateurs de la rue. Pour affirmer sa singularité, le banc est peint en jaune, couleur vive et inhabituelle pour ce type d’élément. Cette couleur rappelle les lignes de marquage de la circulation routière. Ces lignes, dans leur fonctionnalité, possèdent, pour qui veut bien le voir, une certaine beauté plastique. Le projet invite les usagers à habiter la rue, à se l’approprier d’une autre façon, d’un rapport qui serait de l’ordre de l’intime, ou qui chercherait à s’en approcher. Le Corbusier : « Le dehors est toujours un dedans. »
Le volume est désarticulé de manière à obtenir des caractéristiques différentes : certains espaces sont ouverts et d’autres fermés. Le volume est un prisme fermé, il apparaît ainsi mystérieux, comme ayant jailli du sol. Ses parois sont obliques afin d’expérimenter deux manières différentes de mettre ses jambes. La couleur jaune du volume est une peinture phosphorescente. Cette couleur à la particularité de se charger pendant le jour, grâce à l’intensité lumineuse et de restituer de la lumière la nuit venue, cela pendant trois ou quatre heures. Ainsi, le volume, à la tombée du jour, change de rôle et se transforme en une sorte de grande lampe-veilleuse, à l’échelle de la rue.

Rue Rue Henri-Blanvalet / Eaux-Vives / Genève
MO : Ville de Genève
Concours ouvert / 1er prix
A-Architectes sàrl + Daniel Hahn, artiste
2006